Interview croisée Fabien Gélédan et Jean-Patrick Péché

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Fabien Gélédan, Directeur de la thématique Innovation et Transformation de l'Ecole Polytechnique Executive Education et Jean-Patrick Péché, enseignant-chercheur en design, expert en design thinking et designer à l'ENSCI-Les Ateliers, reviennent sur les spécificités de notre formation certifiante HOPE. Grâce au maillage entre les apports des sciences humaines et sociales, les savoirs technologiques, et le design thinking, ce programme unique en son genre vous propose de confronter vos certitudes en innovation.

publié le 02/03/2022

Jean-Patrick Péché et Fabien Gélédan présentent le programme HOPE

Pourquoi une formation unique en son genre comme « HOPE » ? Pourquoi cette alliance entre l’Ecole Polytechnique Executive Education et l’ENSCI ?

Nous avons voulu unir dans une formation inédite, les qualités complémentaires de deux figures emblématiques de la conception innovante : l’ingénieur et le designer. La culture scientifique de l’ingénieur est essentielle pour saisir le fonctionnement et les enjeux des avancées technologiques ; l’esprit du designer, par sa capacité à donner forme à une idée et à la faire évoluer permet de déclencher l’intelligence collective. A ces deux dimensions, nous avons voulu ajouter l’apport essentiel des sciences humaines et sociales. Celles-ci permettent d’accompagner le développement de l’innovation à la fois sur la question essentielle du sens, et les modalités de fonctionnement d’un collectif humain.

L’idée de la formation est venue naturellement de nos expériences respectives des grandes organisations, et de la manière dont elles tendent à enfermer les individus dans les routines et les injonctions contradictoires, qui sont autant d’obstacles à l’innovation. L’une des conditions pour susciter la rupture, c’est de réactiver la réflexivité.

À qui s’adresse la formation certifiante HOPE ?

A tous les professionnels de l’innovation souhaitant démultiplier leur impact, mais aussi aux entrepreneurs désireux de penser ou de repenser leur modèle de création de valeur. D’une manière générale, toute personne qui se sent à l’étroit dans les murs de son organisation et a envie d’en repousser les possibles est la bienvenue.

En revanche, cette formation n’est pas pour tout le monde. Il faut être en mesure d’accepter la remise en question assez radicale qui est proposée dans un temps limité.

Pour cette formation, nous sommes moins à la recherche de parcours académiques brillants que d’un état d’esprit et d’une volonté de faire évoluer les choses.

Après la formation, les participants partent-ils avec une "boîte à outil" de l’innovateur ?

HOPE est structurée par la méthode et les outils du design thinking. Pour nous, cette méthode, souvent galvaudée, porte un potentiel d’innovation étonnant, quand elle n’est pas cantonnée à une rhétorique ou à une méthode d’idéation ludique. 

Nous cherchons à faire évoluer les tournures d’esprit et les postures plutôt que fournir des outils d’innovation, ce que de nombreuses formations proposent déjà. La plasticité de nos cerveaux est très grande et malheureusement sous-exploitée la plupart du temps. Elle peut être décuplée par la confrontation à d’autres modèles de pensées, d’autres imaginaires, collectivement.

Comment parvenez-vous à ces résultats en si peu de temps ?

En combinant le développement des imaginaires dans la structuration des projets collectifs qui sont l’une des parts essentielles de la pédagogie. Nous avons tendance à épouser les imaginaires de nos organisations et de nos métiers qui sont souvent pauvres. HOPE invite le participant à s’ouvrir à d’autres influences pour un esprit plus mobile et une appréhension plus vaste des possibles. C’est précisément l’apport des sciences sociales, entendues dans toute leur dimension critique, mais aussi l’art thinking. Il s’agit bien de montrer que d’autres modèles de pensée sont possibles ; qu’il existe des espaces d’action insoupçonnés dans beaucoup d’organisation. Pour les faire apparaître, nous proposons, d’ailleurs, un enseignement de corporate hacking pour aller au-delà de ce que permettent les sessions habituelles de conduite du changement.

Les projets permettent de rendre ces espaces tangibles. Nous partons volontairement d’un thème très large avant de lui trouver des sites d’immersion et d’expérimentation. Cela permet d’ouvrir un champ de réflexions et de possibles très large et, par conséquent, des possibilités d’actions démultipliées. Le fait d’aller jusqu’au prototypage et au plan de test permet aussi d’inscrire le projet dans le plausible.

Un exemple de question que vous posez dans HOPE ?

Nous commençons souvent la formation par : « Pourquoi les choses sont-elles ainsi et pas autrement ? »

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